Contagion
Hautement contagieuse, la cheylétiellose est transmissible par contact direct et indirect entre les chiens, les chats et les lapins. Les cheylétielles sont surtout présentes dans les chatteries, les chenils et les animaleries. Il est à noter que les cheylétielles adultes peuvent survive 10 à 14 jours dans l’environnement.
Cette maladie étant zoonotique, c’est-à-dire transmissible aux humains, environ 50% des humains en contact avec le parasite développent des lésions rouges et prurigineuses. Cependant, les parasites ne peuvent pas se loger de façon permanente ni se reproduire chez l’humain (c’est une impasse parasitaire). Une fois les cheylétielles éliminées des animaux et de la maison, il n’y aura plus de nouvelles lésions chez les humains. Il n’est donc pas nécessaire de traiter les humains avec un acaricide. Les lésions déjà présentes disparaîtront en une à trois semaines.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’histoire du cas (présence de lésions et de prurit chez les animaux de la maison, présence de lésions et de prurit chez les humains) et l’examen microscopique des prélèvements cutanés (malheureusement souvent faussement négatifs). Bien souvent, le diagnostic se confirme suite à la réponse positive au traitement antiparasitaire. En effet, si le prurit et les lésions diminuent 1 à 3 semaines suite au traitement contre les parasites, cela suggère un diagnostic de cheylétiellose. Dans le processus d’investigation des allergies, il est essentiel d’exclure ces parasites, car la cheylétiellose pourrait mimer les signes d’allergies (lésions, prurit, etc.) et nuire à l’investigation des allergies.
Traitement
Plusieurs modalités thérapeutiques existent (systémiques et topiques). Certaines s’appliquent sur la surface de la peau, alors que d’autres s’administrent par voie orale. La fréquence et la durée d’administration varie selon le traitement prescrit. Peu importe le traitement, il est important de couvrir une période minimum de 2 mois. Notez qu’il est essentiel de traiter tous les animaux en contact. En quelques semaines, la contamination entre animaux cessera et l’environnement sera éventuellement libre de parasites.