Le Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de l’Université de Montréal a récemment obtenu une subvention de 40 000$ de PetSmart Charities of Canada® afin de favoriser l’accès aux soins vétérinaires, qui permettra d’effectuer la médecine préventive de base et le contrôle de la population canine du village innu de Pakuashipi, localisé en Basse-Côte-Nord.
Le CHUV, ainsi que la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal offrent des services vétérinaires aux animaux de communautés autochtones du Nord du Québec depuis de nombreuses années. Ces services comprennent entre autres l’accès à la télémédecine, des programmes de vaccination contre la rage en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la formation de vaccinateurs locaux ainsi que plusieurs projets de recherche portant sur différents sujets, par exemple l’exposition aux morsures de chien et leur prévention, la prévalence des parasites, etc.
L’objectif du CHUV est d’étendre son offre de services à des communautés non desservies du Nord-du-Québec et de développer des techniques novatrices de contrôle de la population. L’obtention de cette subvention nous permettra ainsi d’offrir des services vétérinaires auprès des animaux de la communauté de Pakuashipi, comptant 350 habitants, un village de la rive nord du Fleuve St-Laurent inaccessible par la route. Les services offerts seront la vaccination et le contrôle de la population canine à l’aide d’implants sous-cutanés. Une première visite a déjà eu lieu ce printemps et a permis d’évaluer les besoins.
L’augmentation des coûts, combinée aux barrières géographiques et culturelles, a exclu de nombreuses communautés du système de soins vétérinaires. Le programme de subventions « Incubateur » de PetSmart Charities of Canada soutient des programmes vétérinaires novateurs et culturellement pertinents destinés aux communautés autochtones du Canada.
Ce projet de médecine communautaire sera réalisé dans le respect de l’histoire de la population locale et de ses connaissances traditionnelles. Pour cette raison, les besoins et l’acceptabilité du projet par la communauté seront étudiés dès la première année du projet. L’équipe responsable du projet peut s’appuyer sur l’expertise de plusieurs membres de la communauté facultaire, tant en médecine générale, en reproduction animale, mais aussi en épidémiologie vétérinaire afin de répondre aux besoins particuliers de cette communauté, en plus de détenir d’une vaste expérience terrain auprès de communautés autochtones de régions éloignées.
Ce projet permettra entre autres d’exposer des étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire à une toute autre réalité de la pratique de la médecine vétérinaire en plus de leur offrir un bagage incroyable au point de vue humain, qui les accompagnera par la suite tout au long de leur carrière.