Le cycle de développement de la puce
Ainsi, lorsque l’on aperçoit une puce sur un chien ou un chat, on peut s’attendre à en retrouver au moins une centaine dans son environnement (à différents stades de développement) .
Les puces prennent quelques repas par jour, et ce souvent après avoir procédé à de multiples essais de piqûres avant de se gorger de sang. Ainsi une seule puce peut être responsable de nombreuses morsures quotidiennes !
Une puce femelle peut pondre un vingtaine d’œufs par jour pendant une période de trois semaines (ponte totale potentielle de 500 œufs durant sa vie). En supposant une génération par mois, un couple de puces pourrait théoriquement engendrer 16 millions de puces en moins de trois mois!
Heureusement, le taux de mortalité des puces en développement est normalement élevé. Les puces ne survivent pas en dessous d’un taux d’humidité relative de 50%. Aucun stade du cycle de la puce ne peut résister plus de 3 ou 4 jours à une température égale ou inférieure à 0 ºC. De plus, les larves et les pupes sont tuées à une température supérieure à 35 ºC.
La survie à l’hiver se fera sur l’hôte, dans l’environnement intérieur ou à l’extérieur dans des microclimats protégés, en particulier proche des habitations ou dans la niche, s’il y a lieu. Dans nos régions, on observe généralement un pic du nombre de puces vers la fin de l’été jusqu’au début de l’automne, mais on peut tout de même en retrouver toute l’année.
L’adulte pré-émergé peut survivre plusieurs semaines dans son cocon, jusqu’à ce que l’éclosion soit déclenchée par un facteur mécanique, une élévation de température ou un dégagement de CO2. La jeune puce doit trouver un hôte dans les quelques jours suivant l’éclosion, sinon elle meurt. L’accouplement aura lieu dès la 8è heure après le premier repas sanguin et la ponte dans les 36 heures…
En quittant l’hôte, la puce compromet grandement son espérance de vie. La fourrure protège les adultes contre les variations de température et d’humidité. Toutefois, elles peuvent être délogées facilement (ex. animal qui se gratte). Il a été démontré que jusqu’à 20 % des puces trouvées dans l’environnement ont ingéré du sang, sans qu’il soit déterminé s’il s’agit de sang animal ou, moins probablement, de sang humain (les autres étaient des puces nouvellement écloses). C. felis pourra continuer à se reproduire même si elle se nourrit exclusivement de sang d’humain mais son taux de fécondité sera grandement diminué.